Que faire de ses huiles alimentaires usagées ?

Rien de tel que de faire ses propres frites maison ! Seulement voilà, que faire de toute cette huile de friture après cuisson ? Est-elle toxique ? Peut-on s’en débarrasser dans l’évier ou dans les toilettes ? À qui s’adressent les services de collecte d’huile usagée ? Voici les informations et conseils à connaître pour bien gérer ce type de déchet alimentaire particulier…

Pour les particuliers

4 litres par an : c’est la quantité d’huiles de cuisson que produit chaque ménage en France en moyenne. Tout d’abord, sachez qu’il n’est pas illégal d’évacuer vos huiles de cuisson par vos propres moyens, d’autant plus qu’il n’existe pas encore de service de collecte à destination des particuliers. En revanche, il faut savoir qu’après cuisson la plupart des huiles alimentaires deviennent toxiques, et sont à ce titre nocives pour l’environnement et son écosystème. Il est donc conseillé aux ménages de stocker eux-mêmes leurs huiles usagées et de les conduire régulièrement à la déchetterie, où elles seront la plupart du temps traitées et incinérées. Par défaut, vous pouvez stocker ces huiles en bouteilles et les jeter à la poubelle. Vous trouverez également de nombreux récupérateurs d’huiles disponibles en ligne. Il est par contre fortement déconseillé de les déverser dans l’évier car d’une part elles contaminent l’eau en perturbant son traitement dans les stations d’épuration, et d’autres part elles peuvent boucher vos canalisations en refroidissant.

Pour les professionnels de la restauration et de l’agroalimentaire

Contrairement aux particuliers, les professionnels des métiers liés à l’alimentation ont l’obligation légale de faire appel à des professionnels agréés pour la gestion de leurs huiles alimentaires usagées (Livre V, Titre IV du Code de l’environnement). On estime à 170 millions le nombre de litres d’huiles de cuisson produites par an dans la restauration privée en France, or seul 40 % des établissements concernés respecteraient la réglementation. Ces services de collecte sont pourtant 100 % gratuits : une fois collectées, les huiles sont traitées et recyclées, notamment en biocarburant.